Étude des «Manifeste(s)»

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1. #1.
   La littérature n’a pas de centre, de sens non plus.

   champlittératureespacesenspériphériesubversion
2. #2.
   La littérature émane de toutes marges.

   périphérielittérature
3. #3.
   La littérature trace, efface, recommence.

   littératureécriturefig. style/personnification
4. #4.
   La forme langagière se révèle multiple.

   multiplicitéformelangage
5. #5.
   La variation témoigne d’une nécessité de se projeter au-delà.

   dépassementmouvement
6. #6.
   L’époque s’enlise en l’incertitude.

   temps
7. #7.
   Sur le tintement des marchés se calquent les respirations.

   vivantéconomie
8. #8.
   Les mots ordinaires se masquent d’oubli s’ils ne recherchent leur écho.

   échoréseau
9. #9.
   Le message incolore, la mort publicitaire, la politique des fosses.

   connotation/négativelangagemédium
10. #10.
    Substances subversives pour qui se joue du spectacle.

    subversionsubstancematérialitémise en scène
11. #11.
    Fadeur quand l’individu commande.

    egoconnotation/négativelangage
12. #12.
    Devient électrique le règne d’une littérature qui ne s’accommode d’aucun pouvoir.

    physiquepolitiquelittératureélectricité
13. #13.
    Un objet cloisonné à une catégorie marchande, un bon livre.

    livreéconomiecadres
14. #14.
    Une forme séculaire, l’ennui, et les pages se tournent et se tournent.

    formelivrepapier
15. #15.
    Doucereux les temps, immobiles les temps, mensongers les temps, trahison le mouvement des temps.

    tempsmouvement
16. #16.
    Ce qui se destitue n’attend que sa célébration.

    subversionrenversement
17. #17.
    La littérature est une impossibilité de dire que la littérature est.

    littératureoppositionsens
18. #18.
    La littérature dézingue des nuages.

    matérialitélittératuredestructionsubversionfig. style
19. #19.
    La littérature en multitude de littératures.

    multiplicitélittérature
20. #20.
    La littérature devance l’aurore.

    littératureavant-gardetemps/futurlumièreobscuritéfig. style/personnification
21. #21.
    La négation de la littérature n’est pas la négation de sa révolte.

    littératuresuvbersionpolitique
22. #22.
    La littérature lanterne.

    littératurelumière
23. #23.
    La littérature dynamite.

    violencedestructionfeulittératurefig. style/personnification
24. #24.
    La brisure des lettres, la résonance du sens.

    typographiesensécho
25. #25.
    Le verbe prend exemple sur la fusion nucléaire.

    physiquelangageverbe
26. #26.
    La révolution multiplie les perspectives sur la vérité, sans un mot.

    multiplicitépolitiquerenversementévolutionphilosophiemot
27. #27.
    Les illusions s’agrègent en livres.

    livreformemise en scène
28. #28.
    Le langage comme structure a la puissance de sa déstructuration.

    langagestructurepouvoirdestruction
29. #29.
    Inventer l’instant d’après, mais anéantir les discours de l’instant d’après.

    inventiontemps/futurdestructionréécriture
30. #30.
    Abrupt le verbe se mue.

    évolutionvivantverbe
31. #31.
    Fracture discours.

    langagedestruction
32. #32.
    Le futur ne se façonne pas, il n’échoue qu’en conséquence.

    temps/futuréchec
33. #33.
    Implacable souffle du vivant.

    vivant
34. #34.
    L’étymologie est un marteau.

    pouvoiroutil
35. #35.
    S’altère l’espoir, espoir.
36. #36.
    Que se défasse sans cesse la voix face à l’étrange.

    langagevoix
37. #37.
    Donner nom, corps et métamorphose.

    évolutioncorpslangage
38. #38.
    Révérence à ce qui dépasse le verbe.

    langagedépassementverbe
39. #39.
    Ne pas, ne jamais être statique, ou ne rien être.

    mouvementexistence
40. #40.
    L’avant-garde s’écrit avec de la terre, meurt par le feu, ne s’efface pas derrière les lignes.

    avant-gardematérialitéfeu
41. #41.
    La dynamique s’impose comme essence, l’accident comme étincelle.

    feumouvement
42. #42.
    Pour que la littérature se torde à nouveau.

    littérature
43. #43.
    La littérature n’a pas de papiers.

    identitéanonymatlittérature
44. #44.
    La littérature étrangère à toute cité.

    littératureurbanitéétrangeté
45. #45.
    La littérature tisse un réseau clandestin sous les évidences du présent.

    littératureilliciteréseautemps/présent
46. #46.
    L’entrelacs du réseau offre à la littérature une écriture de flammes.

    réseaufeulittérature
47. #47.
    Dialectique et harmonieux, un réseau ouvert à la parallaxe, et la littérature s’y soulève.

    langue/dialectiquelumière/optiquephysique/optiqueréseaulittératurerenversement
48. #48.
    Point de mire sur une littérature aveugle qui voit.

    littérature
49. #49.
    Le contresens s’habille d’obscur parmi le jour.

    sensoppositionobscurité
50. #50.
    Morne l’érudition lorsqu’elle ne devient pas sa propre lumière.

    savoirlumièreréflexivité
51. #51.
    Au cœur de son signe, la lettre fomente son insignifiance.

    senslettre
52. #52.
    La parole s’avance, ne se précipite pas, la lenteur a bonne allure.

    voix
53. #53.
    La voix n’a que faire de l’horizon.

    voix
54. #54.
    La question ne se pose pas en progrès.

    évolutionnégation
55. #55.
    Alchimie du qui-vive qui se démène.

    physiquemouvement
56. #56.
    Faire, et défaire l’anesthésie moderne en l’hyperesthésie littéraire.

    littératuremouvementdestruction
57. #57.
    Invoquer le passé, le corrompre, le réévaluer, y inventer les outils de la transe.

    temps/passéoutilinventionréécriture
58. #58.
    La grammaire se meut en raison, cahin-caha, cahots-chaos.

    grammairevivantévolutionraison
59. #59.
    Que se montrent et que se taisent les lendemains, les grondements littéraires n’appartiennent qu’aux surlendemains.

    temps/futuravant-gardelittérature
60. #60.
    La ponctuation a l’esprit de la mitraille.

    typographiefig. style/personnificationdestruction
61. #61.
    La répétition invoque les mondes.

    répétitionmultiplicité
62. #62.
    Un regard mélancolique suffit à la littérature pour exploser l’établi.

    destructionviolencedestructionavant-gardechamptemps/passé
63. #63.
    Souhait de luminescence et toute sympathie pour qui falsifie la monnaie.

    économielumièresubversionillicite
64. #64.
    La texture des mots est un flux discontinu, sans fin.

    matérialitémotinfini
65. #65.
    Jamais deux fois identique, toujours en partage, l’esthétique du risque.

    partageavant-gardeexpérimentation
66. #66.
    Dialogue avec l’inerte nie l’inertie.

    physiquelangue/dialectique
67. #67.
    Le support littéraire intensifie la littérature.

    formematérialitélittérature
68. #68.
    L’écriture n’a pas une forme propre, elle a toutes les formes.

    formemultiplicitéécriture
69. #69.
    L’amas de signes veut du vivant sa croissance et son tiraillement.

    signevivantmouvementévolution/croissance
70. #70.
    Saboter la syntaxe et forger sa transmutation.

    évolution/transformationdestructionsubversiongrammaire
71. #71.
    Sans forme ne se transforme l’idée.

    formeidéemouvementévolution/transformation
72. #72.
    Occuper l’idée comme on occupe une place.

    idéeespace
73. #73.
    Nie la guerre et affirme la lutte.

    conflit
74. #74.
    La langue emprisonne, le langage libère.

    langageliberté
75. #75.
    Redire sans relâche la volonté de graver le réel.

    répétitionréel
76. #76.
    Un devenir commun à la vie dans la raison qui recherche sa raison.

    évolutionsensraison
77. #77.
    L’ordre des phrases a quelque chose d’atomique.

    physiqueordremouvement
78. #78.
    La sémantique se nourrit de pluies acides.

    sensnaturefig. style/personnification
79. #79.
    Le paragraphe a les mains sales, puisque tout se tait autour de lui.

    typographiefig. style/personnificationcorpsvivant
80. #80.
    Les virgules ont du sang sous les griffes.

    typographiefig. style/animalisationcorpsvivantanimal
81. #81.
    La représentation du labyrinthe est une représentation des croisements du labyrinthe.

    réflexivitémise en abîme
82. #82.
    L’inspiration est chose putride.

    inspiration
83. #83.
    Le style perd ses mots, il s’affranchit.

    stylemotautonomie
84. #84.
    Les mots ont la gueule ouverte.

    fig. style/animalisationvivantanimal
85. #85.
    L’époque vocifère en silence.

    temps/présentfig. style/personnificationfig. style/opposition
86. #86.
    Le langage jette mille feux sur la langue.

    langagefeufig. style/personnification
87. #87.
    La raison se décompose sous les néons.

    raisondestructionlumière
88. #88.
    Ce qui s’écrit patauge avec bonheur dans le caniveau.

    écritureurbanitémarge
89. #89.
    La phrase syncope les consciences.

    grammairefig. style/personnificationfig. style/transverbalisation
90. #90.
    Le style se casse, les dents aussi.

    stylefig. style/personnificationcorps
91. #91.
    Le mot qui déboulonne le sublime demeure le seul mot d’importance.

    philosophiemot
92. #92.
    Réinventer l’ombre des villes.

    urbanitéinventionobscurité
93. #93.
    L’idée a de la matière lorsqu’elle se confronte à elle-même.

    conflitréflexivitéidéematérialité
94. #94.
    L’idée se détourne des hypocrisies de la langue et ne s’incarne que par le langage du cosmos.

    langagephysique
95. #95.
    L’idée n’est jamais première, elle est une suite d’elle-même.

    idéemouvementcontinu
96. #96.
    L’idée fulgure de son partage.

    partagemouvementidée
97. #97.
    L’idée rêve sa révolution.

    politiquesubversion
98. #98.
    L’idée se doit d’errer pour croître.

    idéemouvementévolution/croissance
99. #99.
    L’idée renonce à sa substance dès son énonciation.

    idéematérialitéphysiquelangagefig. style/personnification