étude de Naufrages par Beata Raoul

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houle

signal: 23

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"nous logeons derrière les flots où s’engouffre la peur en gouffres et en grandeurs la ligne d’horizon s’aligne aux cascades il fait bon y être avec les évasions d’inconnus sous l’océan mer d’huile pour miroir nous haïssons les pèlerins qui ne comprennent la vérité son absence" ,

"et la pérégrination qui fait tour ne veut périr en chemin" ,

"roule notre temps qui vient s’échouer où s’échouent les carcasses de bois les navires en eaux sablonneuses roulent l’infini" ,

"et la fin elle se noie entre voûte et brume la houle adonne vers les révélations les éclaircis ne changent rien pour les noctambules ils s’adonnent à naviguer vers les révélations la puissance se lève calme calmement s’élève en ouragan où sa robe boucanée s’étire jusqu’aux proues jusqu’aux poupes en proie au pouvoir des courants une prouesse pour remonter les courants garder le cap" ,

"entre voûte et brume déroutantes et prenantes les lointaines côtes n’ont plus de sens face au lointain des révélations voûte et brume se désembrunissent des reflets célestes allument les ondées revenues les muscles tétanisés par la lutte contre l’élément écoutent enfin une seule la transition" ,

"entre voûte et brume ils écoutent les révélations elles s’abritent en leur passé et ici dans le moment et ici dans le calme le morose s’abat violent violemment en pollutions la violence ne se perçoit plus elle nie le lendemain le surlendemain sans passé ne dépasse au sommet du mât la tête retournée elle reste pétrifiée de poussière et d’acides deux fois l’hydrogène se sépare de l’oxygène des évaporations pour que de larges vaisseaux s’engravent contre la tête retournée l’un l’autre les vaisseaux s’engravent l’un contre l’autre et qui entremêle et qui navigue" ,

"entre voûte et brume sa colère à sa mémoire le large est cisaillé de déserts du fracas et de l’écume pour la mémoire du fracas pour le présent où rien ne navigue plus quels bleus et bleus donnent ce vert de tous les enfers le vert où qui navigue s’arrête desséché déchiré par la mémoire de la mer la couleur est devenue la complainte l’agression des êtres burinés par les dangers déjà il ne reste qu’une couleur dans cette tombée cette nuit et nulle nuit ne navigue plus il n’y a que la couleur" ,

"où sont les nuits qui naviguent encore il n’y a que l’énigme que le jauni qui ne sombre ou ne s’ambre et les ciels s’évaporent la blessure ouverte sur les ciels accablés la légèreté des bleus et des bleus des ciels et des bleus des sangs et cette énigme où conduit cette énigme qui ne coule entre les flottaisons de ce que prend la mer tel un buvard qui aspire le jauni les déchus l’apaisement de la mer cette mer qui ne lune une mer en allée son vestige indique la voie de misaine en artimon de misère en artifice qui n’indique au passé le passé ne va du passé au passage"

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Analyse

(Pas d’analyse pour ce texte.)